Mapping épithélial, une revue de la littérature en 2024

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En Janvier 2024, une revue de la littérature a été réalisée par Abtahi MA et al. concernant le mapping épithélial. En effet, depuis l’intérêt croissant que suscite l’utilisation de l’AS-OCT comme technologie d’analyse de la cornée, le mapping épithélial est rapidement devenu un outil indispensable lors du diagnostic de chirurgie réfractive, en dépistage du kératocône, ou encore dans le cadre de la sécheresse oculaire.

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💡Pionniers dans l’introduction de la cartographie de l’épaisseur épithéliale, Reinstein et al. ont introduit et promu un dispositif VHF-US unique pour fournir une vue sophistiquée de l’épithélium cornéen. Ils ont d’abord présenté un prototype de leur appareil en 1994, cartographiant les 3 mm centrale de la cornée ; puis en le promouvant en 1998, la zone de cartographie s’est élargie jusqu’à un diamètre de 10 mm. 🔬Avec l’introduction d’appareils rapides et à haute résolution ainsi que le traitement automatisé des images, la cartographie automatique des couches cornéennes, y compris l’épithélium cornéen, est devenue possible de manière simple et rapide.

📋Cette étude a donc dans un premier temps comparée les deux technologies : OCT vs. VHF-US. La première différence importante est la nature sans contact du dispositif OCT par rapport à la nécessité d’utiliser l’immersion en VHF-US. L’OCT présente donc l’avantage d’éviter tout risque d’infection et d’inconfort pour le patient. La deuxième différence est le temps d’acquisition plus long du VHF-US, qui est d’environ deux à trois minutes, contre moins d’une seconde pour la technologie SD-OCT. Cependant, la résolution axiale est plus élevée avec un système VHF-US (environ 1 μm contre 3,6-5 μm dans les appareils SD-OCT) avec également un plus grand diamètre d’évaluation (10 mm contre 6-9 mm dans les différents appareils OCT).

👁Notre connaissance sur le mapping épithélial sur les yeux sains et les yeux atteints de maladies cornéennes et systémiques est sans aucun doute l’un des domaines les plus florissants de la spécialité du segment antérieur, et son évaluation gagne une place critique dans le diagnostic et la gestion des maladies de la cornée.📈

🖇Certaines règles décrites par le Dr Reinstein et ses collaborateurs concernant l’effet de compensation réalisé par l’épithélium afin d’obtenir une surface oculaire plus lisse et compenser l’irrégularité du stroma sous-jacent méritent toujours d’être mentionnées lorsque nous décrivons les modifications du mapping épithélial.

Il est également essentiel de comprendre les valeurs normales ainsi que les différentes variations possibles du mapping afin d’interpréter les informations fournies par la cartographie qui a un domaine d’application très étendue. En effet, les données peuvent améliorer le diagnostic et la gestion de plusieurs troubles de la cornée, y compris le kératocône, et les dystrophies. Elles permettent également d’améliorer la sécurité et l’efficacité des chirurgies réfractives en identifiant mieux les cas limites pour la chirurgie, en optimisant les processus cliniques lors des cas compliqués, et en surveillant les changements postopératoires de l’épithélium.

📍Résumé :

L’épithélium cornéen (EC) est la couche la plus externe de la cornée. Il bénéficie d’un renouvellement cellulaire constant, d’une certaine stabilité, d’une plasticité remarquable ainsi que des propriétés compensatoires permettant de masquer les altérations du stroma sous-jacent.

Le développement de modalités d’imagerie quantitative capables de produire une cartographie de l’épaisseur épithéliale (ETM) a permis de mieux caractériser les différents types de remodelage épithélial. Dans cette synthèse approfondie, nous avons passé en revue toutes les données disponibles concernant l’ETM à l’aide de différentes méthodes, notamment les ultrasons à haute fréquence (VHF-US) et la tomographie par cohérence optique dans le domaine spectral (SD-OCT) chez des individus normaux, dans le cadre de maladies cornéennes ou systémiques et dans des cas de chirurgie cornéenne. Nous avons exclu les études OCT qui mesuraient manuellement l’épaisseur de l’épithélium cornéen. Une comparaison des différentes technologies de mesure de l’EC et des dispositifs capables de produire des cartes d’épaisseur est fournie. Les données normatives sur l’EC et les effets possibles du sexe, du vieillissement, des changements diurnes, de la réfraction et de la pression intraoculaire ont été discutés. Nous avons également examiné les données relatives à l’ETM dans plusieurs troubles cornéens, notamment le kératocône, les dystrophies cornéennes, l’érosion épithéliale récurrente, la kératite herpétique, la kératoplastie, la kératopathie bulleuse, le carcinome in situ, le ptérygion et la déficience en cellules souches limbiques.

Les données disponibles sur le rôle potentiel de l’ETM dans l’indication des chirurgies réfractives, la planification de la procédure et l’évaluation des changements postopératoires sont examinées. Les altérations de l’ETM dans les conditions systémiques et oculaires telles que les anomalies des paupières et la sécheresse oculaire, ainsi que les effets des lentilles de contact, des médicaments topiques et de la chirurgie de la cataracte sur le profil de l’ETM ont été discutés.

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Abtahi MA, Beheshtnejad AH, Latifi G, Akbari-Kamrani M, Ghafarian S, Masoomi A, Sonbolastan SA, Jahanbani-Ardakani H, Atighechian M, Banan L, Nouri H, Abtahi SH. Corneal Epithelial Thickness Mapping: A Major Review. J Ophthalmol. 2024 Jan 2;2024:6674747. doi: 10.1155/2024/6674747. PMID: 38205099; PMCID: PMC10776199.

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