📌 Mais que nous dit le mapping Ă©pithĂ©lial ⁉ đŸ€”

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Depuis l’apparition de la technologie de tomographie par cohĂ©rence optique (OCT) dans l’analyse du segment antĂ©rieur il y a de cela environ une dizaine d’annĂ©es, les ophtalmologistes du monde entier ont vu petit Ă  petit arriver dans leur pratique une nouvelle donnĂ©e disponible: le mapping Ă©pithĂ©liale.

 

L’analyse de cette couche cellulaire pluristratifiĂ©e de la cornĂ©e, dont l’épaisseur est comprise entre 40 et 80 microns environ, s’inscrit de plus en plus dans la routine de l’ophtalmologie du segment antĂ©rieur actuelles et futures.

C’est le Docteur Dan Reinstein qui fut le premier Ă  mesurer l’Ă©pithĂ©lium de la cornĂ©e in vivo en 1991 en utilisant des ultrasons numĂ©riques Ă  trĂšs haute frĂ©quence (VHF) et le premier Ă  produire une carte de l’Ă©pithĂ©lium en 1993.

 

Depuis l’ArcScan Insight qui fut le tout premier OCT capable de rĂ©aliser la mesure du mapping Ă©pithĂ©lial, de nombreux fabricants intĂšgrent maintenant cette capacitĂ© pour leurs appareils.


Afin de l’utiliser de maniĂšre la plus efficace possible, il convient de comprendre Ă  quoi ressemble un mapping Ă©pithĂ©lial. Toujours d’aprĂšs le Dr Dan Reinstein ayant publiĂ© de nombreuses Ă©tudes Ă  ce sujet, l’Ă©paisseur moyenne de l’Ă©pithĂ©lium au centre de la cornĂ©e serait de 53,4 ”m avec un Ă©cart-type de 4,6 ”m. Il a Ă©galement observĂ© une irrĂ©gularitĂ© « naturelle » de celui-ci qui serait 5,7 ”m plus Ă©pais en infĂ©rieur qu’en supĂ©rieur et 1,2 ”m plus Ă©pais en nasal qu’en temporal (1).

 

L’une des particularitĂ© principale de cet Ă©pithĂ©lium est sa capacitĂ© Ă  masquer les irrĂ©gularitĂ©s cornĂ©ennes lorsqu’elles sont suffisamment subtiles. De ce fait, l’analyse de sa cartographie permet l’analyse diffĂ©rentielle dĂ©taillĂ©e entre un kĂ©ratocĂŽne avec un autre trouble cornĂ©en (non ectatique), tel que la dĂ©formation cornĂ©enne induite par des lentilles de contact. Ce mapping permet de ce fait la dĂ©tection prĂ©coce d’une ectasie cornĂ©enne et permet de dĂ©tecter toute progression qui nĂ©cessiterait alors la mise en place d’un suivis rĂ©gulier par l’ophtalmologiste (2).

Également, l’utilisation du mapping Ă©pithĂ©lial est en passe de devenir un Ă©lĂ©ment phare pour la sĂ©lection des candidats Ă  la chirurgie rĂ©fractive. Compensant les irrĂ©gularitĂ©s du stroma, de sorte que la cornĂ©e semble normale sur la face antĂ©rieure lors d’une topographie standard, les informations supplĂ©mentaires apportĂ©es par l’analyse de la couche Ă©pithĂ©liale facilite le diagnostic du kĂ©ratocĂŽne et apporte Ă  l’ophtalmologiste une sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire lors de son choix de la technique opĂ©ratoire.

 

Les OCT intĂ©grant le mapping Ă©pithĂ©lial actuellement disponibles ont en moyenne une prĂ©cision d’environ 3 ”m. Lors de sa mesure, celui-ci prend en considĂ©ration Ă  la fois l’Ă©pithĂ©lium et le film lacrymal dans son ensemble. De ce fait, le syndrome de l’Ɠil sec peut Ă©galement entraĂźner une variabilitĂ© des cartes Ă©pithĂ©liales.

Les derniĂšres Ă©tudes concernant le lien entre sĂ©cheresse oculaire et Ă©paisseurs Ă©pithĂ©liales sont concordantes en un point : le syndrome d’Ɠil sec entraine une grande variabilitĂ© dans l’épaisseur de l’épithĂ©lium. Certaines Ă©tudes ont montrĂ© la prĂ©sence d’un Ă©paississement  en cas d’Ɠil sec, notamment Ă  cause du processus inflammatoire qui lui est associĂ©, tandis que d’autres ont montrĂ© une diminution dans l’épaisseur de celui-ci pouvant notamment ĂȘtre expliquĂ© par sa plus grande dĂ©shydratation suivi d’une altĂ©ration plus importante par frottement des paupiĂšres (3-5).

 

De part ces nombreuses prĂ©cisions apportĂ©es lors de l’évaluation cornĂ©enne, la cartographie Ă©pithĂ©liale maintenant possible grĂące aux derniers OCT Spectral-Domain tel que le MS-39 (CSO), offre de nouvelles perspectives prometteuses pour les ophtalmologistes.

 

  1. Reinstein DZ, et al. Epithelial thickness in the normal cornea: three-dimensional display with Artemis very high-frequency digital ultrasound. J Refract Surg. 2008;24:571–581.
  2. Li Y, et al. Corneal epithelial thickness mapping by Fourier- domain optical coherence tomography in normal and keratoconic eyes. Ophthalmology. 2012;119:2425–2433.
  3. Kanellopoulos AJ, Asimellis G. In Vivo 3-Dimensional Corneal Epithelial Thickness Mapping as an Indicator of Dry Eye: Preliminary Clinical Assessment. Am J Ophthalmol. 2014 157(1): 63-68.
  4. Fabiani C, Barabino S, Rashid S, Dana MR. Corneal epithelial proliferation and thickness in a mouse model of dry eye. Exp Eye Res. 2009;89:166–71.
  5. Cui X, Hong J, Wang F, Deng SX, Yang Y, Zhu X, Wu D, Zhao Y, Xu J. Assessment of Corneal Epithelial Thickness in Dry Eye Patients. Optom Vis Sci. 2014 Dec;91(12):1446-54.

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